Les intentions urbaines :

Au delà de la mise en oeuvre des intentions du projet d’urbanisme, notre projet d’architecture se fonde sur notre propre lecture du territoire. Notre proposition s’inscrit pleinement dans le projet urbain auquel nous souscrivons, et met en oeuvre les préoccupations récurrentes qui fondent notre démarche de construction de la Ville.

La question de l’îlot :

La parcelle sur laquelle prend place le projet occupe un tiers de la surface d’un vaste îlot complexe, au regard de la géométrie de son périmètre, des orientations parcellaires et des échelles contrastées de ses constructions existantes et futures , allant du simple rez-de-chaussée à l’immeuble de 5 étages.

Elle borde aussi des espaces publics contrastés :
- sur ses deux longs côtés, les nouveaux espaces urbains stratégiques et composés de la ZAC : la place triangulaire Garcia Lorca et la rue du Bois de Châtres.
- sur une courte longueur : une départementale ancienne et structurante, alignant ses petites maisons de banlieue face à la voie de chemin de fer et au delà , à la ville ancienne.

L’installation d’un immeuble collectif le long de la rue du Bois de Châtres et de la place Garcia Lorca, suffisamment haut pour dessiner le fond de scène de la place et un front bâti au futur parc Bois Badeau, apparait alors de manière logique , l’élément fondamental constitutif de l’ilôt.

Mais si ces deux grandes parois dessinent l’espace public nouveau de la ZAC , conformément au plan urbain, elles introduisent nombre de questions complexes auxquelles notre projet tente de donner une réponse :
- comment se termine cet immeuble sur le troisième coté , rue Brossolette ?
- que se passe-t-il derrière ?
- comment s’articule-t-il avec l’échelle des maisons ?
- comment installe-t-on la médiathèque ?

La médiathèque structurante :

Bien qu’envisagée sur le mode d’un "Idéal store"dans son ambiance intérieure, il nous semblait important de manifester la présence de la médiathèque , comme un édifice repérable dans la ville . Non à la manière d’un monument , mais plus que dans la banalité d’une vitrine commerciale en rez-de-chaussée d’un immeuble.

Ainsi , il nous a semblé important de lui donner un volume propre relativement autonome , mais en aucun cas, elle ne devait être détachée de la place Garcia Lorca.

C’est le parvis d’accès qui créé une forte relation à cette place. Il fait se terminer l’immeuble de logement qui ouvre ainsi une belle façade verticale «autonome» à l’est , tournée vers la ville ancienne .

Ce volume , résolument orienté vers la place par la double hauteur du hall d’accueil totalement vitré , introduit une échelle de transition entre l’ immeuble et les maisons existantes de la rue Pierre Brossolette.

Si la médiathèque est identifiée par ce volume auquel nous avons donné un caractère peu institutionnel d’ «atelier» , pour le reste , celle-ci disparait en profondeur au coeur d’îlot, à l’arrière de l’immeuble collectif, en un socle minéral, support d’autres éléments de programme . elle dessine le jardin intérieur .