Ici plus qu’ailleurs, parce que nous sommes dans la ville “finie” (le centre), et dans un quar-tier typé ( champs de mars - Madeleine), l’enjeu du projet est tout autant urbain qu’architectural .

- Comment , en effet , inscrire avec justesse cet édifice public prestigieux au centre de ce front continu d’immeubles de logements et commerces que constitue la Chaussée de la Madeleine ?

- Comment identifier immédiatement le programme d’équipement , en évitant la rupture brusque d’écriture avec les immeubles voisins, comme le font, en face, les immeubles récents de l’hôpital ?

- Comment restituer cette qualité urbaine fondamentale du quartier que l’on pourrait décrire sous le vocable d’’’intériorité pittoresque” ? car le charme nait de cette déambulation autorisée dans ce dédale de cours, passages, venelles, porches dérobés, au statut incertain entre édifices de toutes formes et de toutes natures : ateliers et entrepôts , immeubles bourgeois, maisons de ville, et logements ouvriers ...
- Comment faire de cette “Maison”, une nouvelle pièce maîtresse de ce morceau de ville surprenant et créatif ?

Voilà la manière dont nous avons abordé le projet et les objectifs que nous nous fixions .

Une cour intérieure et une  fenêtre "oversize", le projet peut se résumer à ces deux intentions.

La cour est surprenante et créative, pavée de mosaïques, de pavés, de carrelages multicolores venant de villes des quatre coins du monde pour recevoir les pas des chercheurs et étudiants étrangers séjournant dans l’établissement. Ce coeur du coeur de Ville est un «morceau d’ailleurs» mais nous renvoit aussi à Nantes , à son histoire et son rapport au monde . La cour ressort de la blancheur abstraite et ligérienne du volume construit .