L’objectif est de construire des îlots résidentiels et d’activités biosourcés, géosourcés, bas carbone, à très haute performance énergétique et à des coûts maitrisés afin de répondre aux enjeux de l’économie circulaire. Nous traduisons cette ambition par le souhait de construire autrement, en se débarrassant des systèmes et des ressources issus de matières non renouvelables et émettrices de gaz à effet de serre.

La conception de notre projet est basée sur une très forte intégration de matériaux biosourcés avec l’atteinte du

Niveau 3 du Label Biosourcé (>36 kg/m2 de surface de plancher).

Au-delà de cette forte intégration de matériaux biosourcés, ce projet est en adéquation avec les principales orientations de la nouvelle réglementation environnementale RE2020 en visant les performances de la version 2025 de cette réglementation.

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La situation urbaine déterminante :
L’îlot 9 , dans le plan d’ensemble du nouveau quartier occupe une place singulière à plusieurs titres :

- Il fait partie des îlots du « Hameau Mellinet » que l’on peut lire comme un vaste «coeur» ceinturé d’immeubles formant une bordure presque continue ponctuée en son sein par une série d’immeubles « pavillons » dans un parc arboré , disposés selon un ordre orthogonal autour d’une voirie en croix.

- La parcelle 9A, a cette particularité d’être traversante entre bordure et coeur de ce vaste îlot. Elle accueille donc un immeuble d’angle et deux « pavillons » de la série des huit pavillons intérieurs.
- La parcelle accueille par ailleurs, une des trois émergences significatives du futur quartier, au croisement de deux voies structurantes et dans la perspective de la place historique du site .

L’organisation du projet repose sur deux intentions importantes liées à ces particularités urbaines : la différenciation entre l’ «immeuble de ville» A et les «pavillons» B et C ainsi qu’une inflexion vers le sud.

L’immeuble de ville A

. Un immeuble d’angle : Il appartient résolument aux immeubles « ceinture » du grand îlot. Par son caractère, il évoque l’immeuble de ville, caractérisé par un fort ancrage au sol et à l’angle des deux voies, constitué d’un rez-de-chaussée commercial , d’un hall associé à un vaste porche ouvert accueillant les vélos.

. la «diagonale du sud» : Les 3 directions qui le caractérisent ( horizontales , le long des 2 voies et verticale dans l’émergence) , ainsi que les retraits en attiques demandés par les prescriptions urbaines, créent un enchainement volumétrique complexe ajusté aux gabarits demandés, basés sur la ligne homogène du R+3+attiques qui régularise le quartier faisant apparaître une « diagonale du sud » manifestée par une succession de terrasses arborées en «cascades».

. un beffroi panoramique» :
Attachés à cette recherche de soleil et de lumière pour les logements , nous avons conçu
l’émergence ainsi contenue, occupée par un seul appartement par niveau,  sur un plan carré qui manifeste à nouveau la diagonale sur laquelle se positionne un grand balcon dans l’angle sud

.Cette proportion carrée de l’émergence, lui confère une dimension panoramique que sa position dans l’ensemble du quartier nous suggérait .

. Une «lanterne» comme signal
La terminaison de cette construction à 9 étages sur rez-de-chaussée sera constituée d’une plus grande hauteur du dernier logement , de plus hautes fenêtres , d’angles soulignés pour former un couronnement marqué par la présence de quelques panneaux de béton/granito savamment fabriqués à partir des pierres exhumées de la longue histoire du lieu . Ils contiendront également des granulats luminescents la nuit donnant à ce point haut un aspect de lanterne à énergie autonome et solaire.

 

Bas-carbone et réemploi :

Une forte minéralité :
L’ensemble des constructions A,B et C se manifeste dans une forte minéralité qui caractérise l’ensemble du projet urbain.

La pierre :
La présence de la pierre enfouie dans le sous sol nous oblige également . Resurgie dans les rez-de-chaussée , la pierre anime les rues et les abords , les halls, les espaces dédiés au vélo , les transparences vers le jardin , leurs cheminements divers , voire les locaux commerciaux aux travers des vitrines.
C’est un enjeu de projet .

Une réflexion sur le réemploi de matériaux s’impose pour l’opération du lot 9A singularisé par un important gisement de pierres (moellons de schiste majoritairement) .
Il convenait de se questionner et de s’interroger sur la valorisation de ces déchets à forts potentiels, puisque constitués d’un matériau noble, pérenne et naturel.

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Les façades des trois immeubles A, B et C, au dessus du rez-de-chaussée , sont conçues comme des murs maçonnés  . Elles sont fabriquées en utilisant des panneaux biosourcés de bois-béton .

Une présence ponctuelle du bois :

Les vitrines des locaux commerciaux seront aussi étudiées dans l’objectif d’un maximum de ré-emploi de matériaux notamment en bois.
Le bois accompagne aussi dans sa verticalité les protections solaires et l’intimité des loggias d’angle de l’émergence, créant ainsi un élancement particulier qui assure la lecture du volume «pur» et complexe de l’édifice.

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